
BrunoEdan2562 - page n°03
c'est une réalité, la
peinture comme enfermement
dans un espace plat et
rigide, se libérer dans
un espace où on devrait
étouffer n'est-ce pas
restreint comme possibilité ?
se libérer dans l'enfermement
ce sont des ailes bien
sous développées pour un
instinct d'oiseau
sauvage comme le mien

BrunoEdan2563 - page n°04
se libérer dans l'enfermement,
c'est fabriquer
sa propre cage et s'en-
fermer dedans en faisant
claquer la porte
avec colère.
Mais est-ce là l'absolue
réalité ?
Je suis un être
irréel
d'un autre temps
d'un autre espace

BrunoEdan2564 - page n°05
D'où je viens
peut-être
du rêve
créé par le rêve
je suis le messager
le guide
de la route
du rêve, où tout
disparaît
Je suis irréel
Je suis l'utopie
mon vrai nom
est Utopia

BrunoEdan2565 - page n°06
oh Utopia
libre
incompréhensible
autodestruction
un arbre qui brûle
et fait place à
une forêt
là dansent des
milliers de soleils
Utopia
ou la peur d'être
récupéré

BrunoEdan2566 - page n°07
le droit de déconcerter
le droit d'être libre
oh Utopia
que les fleurs
ne soient plus
des pots de fleurs, que
les fleurs aient le
droit d'être fleurs
qu'on ait le droit
d'être soi pour soi
envers soi

BrunoEdan2567 - page n°08
non pas d'être
attaqué par les
collectionneurs d'images
et être transformé
en miroir. J'ai peint
J'ai peint avec la
rage au ventre
et ce fut un
échec. J'ai envie
de peindre mais
je peins avec la

BrunoEdan2568 - page n°09
mentalité d'un violeur
de femme, je peins
avec l'âme d'un
destructeur enchaîné
de révolte qui me brûle
la peau comme une guêpe
armée de venin, qui
vous condamne pour la vie
Mon espoir est
Utopie.